Altaïr
| Sujet: Fragment #208 - Sol, fille de l'Astre Lion 11.04.08 23:33 | |
| Vendredi 13 avril 2007 à Dijon Elle s’appelle Sol. La fille argentine. Avec ses cheveux châtain roux qui ondulent comme de l’or liquide. Elle a un regard sauvage, je ne sais pas comment le décrire. Une bouche entrouverte et jolie. Un ventre et des épaules dénudées dévoilent sa peau couleur de soleil. J’aime quand sa tête s’incline en arrière et sur le côté pour sourire. J’aime cet accent surnaturel dans sa bouche de déesse, fille de l’Astre Lion. Lorsqu’elle a franchi la porte du Dionysos, aujourd’hui en ce Vendredi 13, tous les regards se sont tournés sur son passage, elle la créature à l’aura rayonnante. Et mon cœur s’est mis à pulser dans ma poitrine si fort, mes jambes ont tant tremblé, que j’ai manqué de m’évanouir en la voyant s’approcher de moi au comptoir pour commander un mojito. Je le lui sers fébrilement, mes mains sont secouées d’une agitation incontrôlable sous le regard amusé de Louis, qui prépare l’habituel thé des Cohen. « Et voilà, dis-je en lui tendant son verre sans oser la regarder, un mojito glacé. » Bon sang Julian, où est le feu en toi ? N’es-tu pas un dieu toi aussi ? Attaque, personne ne peut te résister… Non, arrête, elle est beaucoup trop belle. Pourquoi serait-elle venue, sinon pour toi ? La voix aigre de Maya, soigneusement ingérée, se répercute dans ma boîte crânienne. Le feu prend le contrôle de mon Corps et mon visage fier se redresse. Je ne suis plus le même Julian, cela se voit dans mon regard. Une autre personnalité s’est emparée de moi. Louis, me regardant changer, ne sourit plus. « Tu te souviens de moi ? je lui demande, avec l’esquisse d’un sourire de prédateur. » Sol me regarde sans comprendre, mais bientôt elle me confiera son prénom en se remémorant cette soirée, lorsque Lola m’a quitté, où nous avons dansé elle et moi dans un techno-tango endiablé, nos corps ondulant avec les rythmes telluriques qui se propageaient dans l’air. « Tu es le garçon qui danse bien, me dit elle, je me souviens. Je m’appelle Soledad, mais tu peux m’appeler Sol. Je viens de Buenos Aires. » J’aime ta voix, fille du soleil, ce charme sexuel qui l’habite, cette sensualité blonde et safranée. J’aime - Le Julian-Eau vient tremper mes ardeur et soudainement remplacer le Julian-Feu. Qu’est-ce que tu fais, là ? Tu ne peux pas faire ça, pas maintenant, tu dois penser à - Mais la personnalité de flamme revient à la charge. Le corps de Soledad brille et palpite, il attise en moi le désir, le Ca qui monte et gronde dans mon sang. La colonnade s’érige. Désormais je n’obéis plus qu’à Elle. « Ca te dirait, Soledad, de repasser ici ce soir, quand je finis le boulot ? On pourrait aller boire un verre ailleurs, passer la soirée ensemble qui sait ?… » Le sourire de Sol répond au mien. Tu avais raison Julian, personne ne peut nous résister. Nous ? En moi ces Autres qui murmurent. | |
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