Mintaka
| Sujet: Fragment #33 - Sur le chemin de tes bras 12.04.08 16:09 | |
| Dimanche 26 novembre 2006 entre Paris et Dijon Il est 21h30 et le train vient juste de quitter la gare. Je retrouve les mêmes personnes dans les compartiments, ceux que j’avais quittés quelques semaines auparavant… j’avoue que ça me fait un peu bizarre ! Et puis tout ce week-end a été un peu bizarre. Retrouver Paris et sa grisaille, revoir Ludo m’attendre au bout du quai. Je m’attendais à le voir avec Pierre, mais apparemment, il a eu un soucis dans son boulot d’intérim’ et il n’a donc pas pu venir… Nous avons donc passé le week-end tous les deux. J’ai retrouvé la petite rue près de chez lui, la petite boulangerie où j’allais lui chercher les croissants… et puis son appart’, son lit… Tout comme avant. Seulement aujourd’hui je suis avec Julian, il le sait, je le lui ai dit. Je crois qu’il a trouvé quelqu’un lui aussi. J’ai remarqué la vague apparition d’une certaine Marine dans tout ce qu’il pouvait me raconter. Je suis contente pour lui, j’espère qu’elle s’occupe bien de lui en tous cas… On a passé un petit week-end sympa, à se raconter nos vies actuelles. Je n’ai pas trop parlé de Julian, je ne voulais pas mêler mon passé et mon présent, pas encore.
A présent, je suis dans ce train qui me ramène à Dijon. J’essaye de deviner le temps qu’il peut faire là-bas, mais le train avance plus vite que les nuages. Je relis le petit texto de Julian où il me confirme qu’il m’attendra bien à la gare, comme pour me rassurer. Il sera là. Pour toujours il sera là. Mon Dieu, mon Cœur, mon Ame, mon Ange noir… Je ne veux plus partir un seul week-end loin de toi, je ne veux plus te quitter, je ne veux plus te laisser. Je dors chez lui ce soir. J’ai besoin de retrouver sa peau, ses bras, l’odeur de son corps. J’ai besoin de lui plus que jamais.
Mon esprit vogue encore plus vite que le train, il a déjà quitté Paris depuis longtemps pour rejoindre Julian. Je voudrais déjà le voir, je voudrais qu’il me serre dans ses bras avant de me dire combien je lui ai manqué ce week-end, combien il a été triste sans moi. J’arrive enfin en gare de Dijon, et c’est le haut-parleur du train qui me sort de mon sommeil. J’attrape mes affaires en vitesse et bouscule les gens pour sortir plus vite du train. Je sais que Julian est là, derrière cette cloison de métal et de verre. L’attente est insoutenable. Je parviens à m’extirper du wagon et en un regard je le découvre. Toujours aussi beau, toujours aussi ténébreux… Je cours dans ses bras qu’il referme autour de mon corps dans une étreinte forte et profonde. Je lui glisse à l’oreille : « Tu m’as manqué mon Cœur… » Nos pas nous emportent rapidement chez lui. Il ouvre la porte et jette mes affaires à terre. Je le serre tout contre moi, je presse sa bouche contre la mienne. Je le voudrais mien, pour toujours. En quelques minutes nous nous retrouvons tous deux nus, serrés l’un contre l’autre. Nous faisons l’amour tendrement, passionnément, profondément, doucement… Et puis nous nous endormons l’un contre l’autre, à bout de souffle et de forces. Nous parlerons de nos week-ends demain. Pour l’instant nous nous contentons du langage de nos corps, de nos mains. Je le veux mien encore pour cette nuit… | |
|