Mintaka
| Sujet: Fragment #75 - Retrouvailles avec Julian 12.04.08 17:26 | |
| Vendredi 24 août 2007 à Dijon Sachant que Julian rentrait d’Italie, je lui ai envoyé un message pour qu’on puisse se voir. Je dois le rejoindre tout à l’heure au Parc Darcy, histoire de profiter un peu du soleil ! J’enfile ma jolie petite robe verte, celle que je n’ai pas encore eu trop l’occasion de mettre vu l’été pourri qui sévit sur Dijon ces temps-ci. Quand j’arrive au parc, je le remarque tout de suite. Le Soleil Italien a doré sa peau et éclairci un peu ses cheveux, mais il est toujours le même. Mon Dieu Ténébreux. Un peu plus fatigué peut-être. Je voudrais pouvoir lui sauter dans les bras, comme avant. Lui montrer comme il m’a manqué. Lui faire sentir le cœur de Kokhavah qui bat… Mais je sais que tout ça, il n’en a pas envie. Alors je me contente de lui sourire. Sourire qu’il me rend. Nous partons assez vite du Parc pour aller chez lui, à son nouvel appartement. Il me dit combien il l’aime, il me raconte sa colocation avec son petit frère. Mais ce qu’il omet de me préciser, c’est les sept étages qu’il faut gravir pour arriver jusque chez lui... Le premier passe tout seul, le deuxième un peu moins. C’est de plus en plus dur. De plus en plus haut. Je sens bien que Julian me voit peiner. Il essaye d’attraper mon bras un peu gauchement. Il est trop mignon de vouloir m’aider… mais pas question de lui montrer que ces sept étages me tuent ! J’arrive au bout de l’ascension en me forçant à sourire. « Ca va ? » "Bah ouais, trop fastoche ! » Mouais !
Arrivé chez lui, il me sert un sirop de menthe bien frais, que j’essaie de ne pas avaler d’une traite ! A peine remise de mes émotions, je sors de mon sac la Cassette et la lettre qui l’accompagnait. Dis moi Julian. Dis moi que tu comprends quelque chose à tout ça et que tu vas pouvoir m’expliquer. Seulement malheureusement, il n’est pas plus clair que cette Voix sur la Cassette. Il s’empêtre dans des histoires de Clan. Me dit que non non, ce type n’est pas fou. Mais je ne suis toujours pas convaincue. Il me parle aussi de cette fille que j’ai secourue à la fac. Je ne sais pas si c’est la chaleur inhabituelle ou les sept étages, mais je ne vois pas du tout le rapport entre cette pauvre fille dans le coma et la Cassette que j’ai reçue. Et puis c’est dans ses yeux que je comprends. Ou au moins que je sens. Je ne sais pas s’il déraille ou s’il a raison, mais ce dont je suis sure, c’est qu’il y croit, du plus profond de lui-même. Selon lui, bien d’autres seraient concernés par tout ça. Je suis un peu étourdie par toutes ces idées qu’il fait bouillonner dans ma tête… Je lève les yeux de ma menthe à l’eau et les plonge dans les profondeurs de son regard : « Et si c’était vrai ? Qu’est ce qu’on devrait faire alors ? - J’en sais rien. Les retrouver ? » Nous décidons alors d’aller voir cette jeune fille à l’hôpital demain, celle qui a fait ce malaise à la fac. Il dit que c’est lié, que nous devons comprendre. Et je le suis. Parce que c’est comme ça. Parce que c’est lui. Parce que j’ai besoin de comprendre … | |
|