Mintaka
| Sujet: Fragment #89 - Petite Citrouille d'Amour 12.04.08 17:48 | |
| Jeudi 1 novembre 2007 à Dijon « Heu t’es sûre Maman ? - Mais oui Chérie ! C’est rigolo non ? ‘Y en aura pas deux comme elle comme ça ! Et puis c’est d’actualité non ? - Ouai, je sais pas si Kokhavah sera super contente en revoyant la photo plus tard mais bon … ! » Maman est arrivée ce matin avec un paquet pour ma fille (Encore un ! Elle est juste pourrie-gâtée cette petite !) Je lui avais dit que je voulais trouver une petite robe sympa pour Kokhavah, pour la photo que je vais mettre sur les faire-parts de naissance. Et là ma chère petite Maman lui rapporte quoi ? Une magnifique robe noire et orange, accompagnée du bonnet « façon citrouille »… ! Le pire, c’est que c’est trop mignon ! Mais je pense que lorsque ma fille se rendra compte dans quelques années de la photo que j’ai osé mettre pour annoncer sa naissance au monde, elle me détestera et fera une fugue dès ses 5 ans ! Je la regarde allongée sur la table à langer, essayer de mettre ses orteils dans sa bouche, gênée par le béret-citrouille de Mamie ! Allez je prends le risque, elle est trop chou comme ça ! Je reprends mon petit papier avec toutes les adresses de notées, pour savoir combien de faire-parts imprimer. J’ai tout prévu de faire toute seule, il n’y a pas de petites économies. Des bouts de feuilles canson, quelques tampons rigolos, et une bonne imprimante. Je recompte les noms sur ma liste. Les filles, un chacune, normal ! Papa et Maman, bien sur. Mes grands-parents, de nombreux amis de Papa et Maman. Julian… Et noté au crayon, suivi d’un point d’interrogation, l’adresse de ses parents. Je ne sais pas quoi faire, je ne suis même pas sûre que Julian leur ait parlé, qu’ils soient au courant. Si c’est le cas et qu’ils reçoivent ce faire-part, bonjour l’angoisse…
Message à Julian : « Tu crois que j’envoie un faire-part à tes parents pour ta fille ou pas ? J’espère que tout va bien pour toi… Tiens moi au courant. On t’embrasse. » J’imprime les faire-part, la preuve de l’existence dans ce monde d’un nouveau petit être, de MA fille. J’ai beau recompter, je crois que j’en ai imprimé un en trop. Je retourne le faire-part, et griffonne un petit mot. « Je n’ai plus de bonbons, et je crois que tu manques à Kokhavah… Elle est assez mal pour mettre des bérets-citrouille tu vois, je crois qu’elle a besoin d’un médecin… On t’embrasse (06 44 89 37 20) » J’attrape une enveloppe et note l’adresse de l’hôpital. « A l’intention de Théo Esperanzo … »
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