Alsciaukat
| Sujet: Fragment #44 - Marie, encore 12.04.08 19:49 | |
| Mardi 26 décembre 2006 à Tours C’est beau, le corps d’une femme. Marie est une jeune femme. Ses seins sont là, lourds, ronds, doux et fermes. Son visage est fin, racé, son cou lisse, sa chevelure parfaite. Son ventre est plat, blanc, désirable. Ses hanches aux courbes mathématiques sont du marbre sous mes doigts. Je lui embrasse le nombril, tandis que ses mains fouillent mes cheveux blonds. Ma langue joue avec le creux, et ses doigts se crispent soudain, tandis que ses lèvres laissent échapper mon prénom en un murmure. J’ouvre un bouton de son jean. J’imagine son visage, les yeux fermés, peut-être se mordillant la lèvre, les traits figés en une expression probablement comique. J’ouvre un deuxième bouton. Marie, Marie, je désire ton corps. Je veux oublier que tu es celle que tu es, je veux oublier les discussions qu’on a eues, la haine que j’ai ressenti, je veux seulement être contre ce corps qui est le tien, et lui faire l’amour comme à un corps sans personnalité. Je mordille le haut de sa culotte, passe mes mains sur ses fesses, lèche sa peau. Je me relève. Je l’embrasse, sens sa langue dans ma bouche, ferme les yeux pour ne plus voir son visage. « Léo… » Elle me prend dans ses bras, met son visage dans mon cou. Je peux ouvrir les yeux. Je nous vois, dans le miroir de son armoire. Nous sommes beaux. On dirait une publicité. Elle se recule, s’assoit sur le lit, en gagne le bord, s’adosse au montant. Elle me regarde, me fixe avec ce regard amoureux qui me terrifie. Je chasse de mon esprit tout semblant d’émotion parasite. Un sourire carnassier prend place sur mon visage, qui à ses yeux doit simplement paraître magnifique. Je m’avance vers le lit, y grimpe, m’avance vers elle, de cette démarche qu’elle aime, féline, son corps entre mes bras et mes jambes. J’embrasse ses seins, de nouveau. Ses lèvres. Je sens ses mains qui jouent avec mon pantalon. Vas-y. Je suis prêt. C’est nécessaire. Viole-moi, ça m’est égal. Je le veux. Elle murmure dans mon oreille un « Je t’aime » faisant écho au gonflement de mon sexe. Elle me caresse le dos, le bas du dos, les fesses, passe sa main contre ma peau, et je ne peux m’empêcher de frissonner. Elle ouvre ma braguette, je lui mords l’oreille. Je lui retire son jean. Je franchis le pas. Je suis prêt. « C’est ta première fois ? » Tais-toi, tais-toi ! Pourquoi tu parles ? Tu crois que ce n’est pas assez dur comme ça ? J’acquiesce en silence. « Vas-y à ton rythme. » Comme c’est gentil, quelle bonté vraiment ! J’ai chaud. Marie, est-ce que tu en vaux vraiment la peine ? Est-ce que je dois sacrifier cela juste pour jouer avec toi, est-ce que ça ne va pas trop loin ? Et puis… y aura-t-il un jour quelqu’un d’autre pour qui je devrais garder cela ?... Je frissonne encore, tant est étrange la sensation de mains étrangères se promenant si bas. Mes poils doivent se hérisser, tandis qu’elle les effleure. Elle est chaude, elle me regarde avec amour, je ne veux plus voir ses yeux. Je ferme les miens. Je me glisse en elle. J’y suis. Marie. | |
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