Alsciaukat
| Sujet: Fragment #46 - Alexandre... et Marie 12.04.08 19:51 | |
| Jeudi 28 décembre 2006 à Tours J’étais encore loin du compte. Finalement, Marie est quand même assez impressionnante… Je n’arrive pas trop à savoir que penser de ce qui s’est passé. Le regard d’Alexandre me paraît étrange, depuis. Je n’arrive pas à y lire ses pensées. Il m’est devenu opaque, et je me rends finalement compte qu’il l’a sans doute toujours été, et que tout ce que j’ai pu lire en lui n’était que pures inventions de mon esprit. Paradoxalement, je le comprends un petit peu mieux. « Juste ici fais gaffe, tu as oublié la puissance. » Il me gratifie d’un sourire en corrigeant son erreur. On bosse un peu, comme pour absoudre nos récents péchés. DM de maths, au cas où nous nous serions ennuyés durant ces vacances. Pour ma part j’ai déjà passé une bonne partie de mon temps à travailler, et l’autre à lire. Je ne vais presque plus sur internet, plus sur msn, et je n’ai par conséquent pas encore croisé le contact de Nathan. Ca ne presse pas. Rien ne presse, avec Nathan, du moins c’est là l’impression qu’il me donne. Comme s’il savait que, quelque part, au fond, on a tout le temps qu’on veut. Qu’on fera ce qu’on fera, dans notre vie, et que ce qu’on aurait pu faire ne compte pas réellement. Sensation étrange, mais qu’il semble partager avec moi. Je l’ai déjà fini, ce DM, mais je le refais avec eux. Ils ne comprendraient peut-être pas que j’ai pu le faire le soir de Noël. Pour eux, le faire aujourd’hui est assez incroyable, comme s’il était inconcevable de travailler la première semaine des vacances. Je n’aime pas cette cassure dans le rythme scolaire, même si en l’occurrence, elle me sert au moins à aller découvrir un peu plus en profondeur ces deux êtres. « Léo… tu fais comment ici ? » Je regarde Marie, qui montre du doigt une ligne du sujet. « Pars de ce que tu veux démontrer en procédant par équivalences, c’est plus simple. » Elle me sourit à son tour, et s’avance pour m’embrasser. Nos lèvres s’unissent brièvement, et elle retourne dans son travail. Alexandre a à peine tressauté durant ce baiser. Il se fait à l’idée. Marie le regarde avec une étincelle de malice dans les yeux. « Jaloux, monsieur ? - Non, non… se défend-il en lui jetant un regard indéchiffrable. - Meuuh si il est jaloux ! - Noon, ça va, je te dis que je suis pas jaloux. » Elle avance vers lui à quatre pattes et l’embrasse à son tour. Lorsqu’elle se recule, il sourit aussi. « Et toi, tu es jalouse ? » Il s’avance vers moi. Mes entrailles se serrent. Mais tant pis. Il m’embrasse. | |
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