Procyon
| Sujet: Fragment #22 - Poésie parcourue trop longtemps 12.04.08 1:16 | |
| Dimanche 10 décembre 2006 à Plombières-lès-Dijon … se relever pour être jusqu’à la fin debout… Je ferme ce recueil, il me rend mélancolique. J’ai juste besoin de me changer les idées, pas de déprimer. Demain je passe mon code. Je stresse. Pire, c’est pire que lorsque je participe à des courses, ou que le bac de français. Pire. Ce n’est pourtant pas dur, je connais tout, je ne fais plus de fautes depuis trois mois déjà. Bref, n’y pensons plus. Ma paire de baskets, où est-elle ? La voilà. Mon K-way. Je suis parti. Tout s’évade au rythme incessant des fouhh fouhh inh, qui ponctuent ma course. Une semaine que je ne suis pas sorti courir, trop de devoirs, trop d’ambition peut-être. Non, je ne crois pas. Etre pompier n’est pas ce qui demande le plus de capacité. Ils ont réussi, pourquoi pas moi. Ma tête se vide, et je m’évade. Je m’échappe de mon corps, le regarde courir autour du stade. Il salue la gardienne. En fait c’est je qui salue la gardienne. Ça fait du bien de temps en temps de sortir un peu. Je ne veux pas dire aller dehors, je veux bien dire sortir de cette enveloppe corporelle cloisonnant nos moindres envies, les transformant en besoin. Et si aller au toilette n’était en réalité qu’un désir procurant un immense plaisir ? Notre corps lui, en a besoin. Il en a vite mare, est vite plein. Déjà fatigué en plus de ça. Cours fainéant ! Fouhh fouhh inh, fouhh fouhh inh. J’aime mieux ça. Il est si difficile de contrôler cette chose molle et dure à la fois. Ce petit bout d’univers qu’on appelle corps humain. Il résiste à toute destruction, n’obéit pas à tout les ordres, est mal élevé, imbécile et inutile. Si seulement on pouvait s’en passer, il parait que ce n’est pas possible. J’aimerais n’être qu’une âme. Une âme sans soucis, sans fatigue, sans limite. Etre plein de vide. Pouvoir tout et n’y rien pouvoir. Je veux être l’homme du futur. Plus vite, cours plus vite. Aller loin, encore plus loin. Encore plus vite. Ne plus être une machine douée de la seule liberté d’obéir. Accélère. Et me vanter de ne pas me voir vieillir. Nnnnnnnnnnnnnooooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Relèves-toi, bouge fait quelque chose. Messieurs dames, oui, vous les passants, aidez-le à se relever, appeler, les pompiers, un ambulance faîtes quelques chose. Pourquoi ne m’entendent-ils pas ? Regardez-moi. Je suis là, là-bas. Il vit sans moi, mais je n'existe pas sans lui. … puis danser la tête haute et le regard fier. | |
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