Procyon
| Sujet: Fragment #40 - Attente récompensée 12.04.08 1:48 | |
| Mercredi 24 janvier 2007 à Plombières-lès-Dijon 14h00, je regarde la neige fondre au soleil. 14h28, un bloc se détache du toit en face. 15h12, la petite vielle promène son petit chien. 15h38, mon nez collé à la vitre est gelé. … Mon après midi se passe dans le calme. Se passe surtout dans l’attente de 18h00, et de ce rendez-vous tant espéré. 17h42 je suis dehors. Les mains dans les poches, sifflotant un petit air de Bruel. Ma place des Grands Hommes à moi, est à une cinquantaine de pas seulement. J’en fais le tour. Dans un sens. Dans l’autre. Je m’assois. Ca fait trop mine d’attendre quelque chose, alors je me relève. Je ne tiens pas en place. Soudain arrive l’homme aux cheveux grisonnants. Il me serre la main, ouvre la porte, et j’entre dans le palais des milles et une nuits. Mon repère. J’ai encore du mal à me dire que ça y est ; je fais partie de la petite caserne. Il commence par me demander ma taille, mon poids, mon tour de poitrine, ma pointure, mon tour de tête… puis ouvre un placard, à vrai dire le seul placard de la pièce. Ce vestiaire est… je ne sais pas comment le décrire, les mots me manquent. Je vis dans mon rêve. Tout à coup, il visse sur ma tête un casque. LE casque. Symbole de ce que je m’apprête a vivre. Ma passion. C’est magique. Jamais je n’ai ressentit cette sensation de plénitude. Il ne me manquait que ça pour être heureux. Enfin je crois… Le personnage dans la glace me toise. Il me regarde de haut. Mais je le domine. Me voir avec ce casque, c’est presque comme se déguiser, comme si ce n’était pas vrai, enfin pas complètement. Que j’aime à me voir ainsi accoutré. Je m’admire à loisir. Et vas-y que j’enfile une rangers, l’autre. Le cuir. Me voila paré pour voler au secours de la veuve et de l’orphelin. Etre utile, être heureux. Je laisse accroché au portemanteau où brille mon nom tout neuf, cet attirail de héros, et rentre difficilement chez moi. J’ai hâte de revenir. | |
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