Mardi 20 octobre 2009
à Paris
14h15. A savoir : le chef n'est jamais en retard ; même après un quart d'heure, parce que c'est le chef.
J'entends des pas au bout du couloir. Le colonel tourne. J'ai juste le temps de me lever de ma chaise en l'apercevant. Il passe devant moi, ouvre la porte de son bureau, et dépose les dossiers qu'il avait sous le bras.
« Entrez Firent. »
Je m'exécute. Je me poste au garde à vous devant son bureau, il s'installe. Une fois assis confortablement, il se décide enfin à me libérer :
« Repos. Installez-vous. » Dit-il en désignant l'unique fauteuil faisant face à son bureau.
« Si mes souvenirs sont bons, nous sommes là pour parler de votre réintégration au sein de la garde.
- C'est exact mon colonel.
- Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
- Double entorse de la cheville avec complication mon colonel.
- Ah oui, c'est vous. Et vous vous sentez mieux ?
- Oui mon colonel.
- Bon très bien, alors je vais vous faire réintégrer à l'équipe. Vous recommencerez vos gardes à partir du premier novembre. Si ça vous va, vous pouvez disposez.
- Oui ça me va. Juste je voulais vous donner mon diplôme. Je ne l'ai pas eu en même temps que les autres à cause de ma blessures, et pour ne pas refaire d'évaluations, un conseil s'est réunis pour juger de mon comportement, mes résultats et mes efforts. Donc ben le voilà , dis-je en lui tendant.
- Que voulez-vous que j'en fasse ! Vous remettrez ça au Major Drouillard, c'est lui qui doit s'occuper de ça il me semble.
- Très bien. Au revoir mon colonel. »
Je me lève, tourne sur mes talons, et sors en fermant précautionneusement la porte.
C'est la première fois que j'entrais dans ce bureau. En général il ne vaut mieux pas y mettre les pieds, c'est mauvais signe. L'entrevue a été brève, mais dans l'ensemble ça s'est bien passé. Il faut dire aussi que ce matin j'ai repassé une visite médical avec un médecin de la caserne, et que les résultats ont dus lui être transmis. Si ce n'est le cas, c'est pour bientôt.
Je décide de rentrer à pied. Mais arrivé à la première station de métro je descends les escaliers un peu machinalement, et surtout aussi à cause de la température. J'ai l'impression que l'hiver va être rude.